14 jours vécus dans un
écovillage a-monétaire
(sans monnaie ni troc)
Marc chinal
éd. RJTP, 95 p., sept.2024
4ème de couverture: Tout le monde ou presque voit que notre monde marche sur la tête, qu'il est de plus en plus pollué malgré nos efforts pour le "verdir". Et nous avons presque tous en permanence au-dessus de nous l'enclume: "aurais-je assez d'argent à la fin du mois ou de l'année ou pendant ma retraite?" Face à cela, chaque jour des citoyens, des ingénieurs, des salariés, des étudiants décident de ne plus avoir comme priorité l'argent. On a appelé ce mouvement "La grande démission". Elles et ils veulent retrouver du sens, une réelle utilité. Bien qu'ayant toujours ce fil à la patte de devoir "gagner sa vie", on peut voir dans cette grande démission un premier pas pour construire un nouveau monde. Mais est-ce suffisant?
Je n'ai pas échappé à ce ras-le-bol. En cherchant sur Internet des alternatives, des lieux où certains se donnent du mal pour construire un autre modèle de société, je suis tombé sur "la société postmonétaire, ou a-monétaire, ou civilisation de l'accès libre, ou économie basée sur les ressources." Pendant mes vacances familiales, nous sommes allés visiter cet endroit, pour découvrir comment ils arrivent à vivre sans argent, sans troc, sans échange tout en faisant société. Ce livre est la transcription de mon journal audio de cette aventure…
Qui parle? L'auteur Hugo, sa compagne Judith, sa fille Laura et son fils Louis, les amis Steavy, Isabelle, et Mohamed, les gens de lieu: Clément à l'accueil, Sophia au bureau de la réciprocité, Jacques le sociologue, Donatien l'orateur, Madame Claude la vieille dame habitant le hameau voisin, un des fondateur, Fanny une autre visiteuse. Hugo et sa petite famille partent donc dans l'écovillage trouvé sur Internet, lui étant curieux, les autres étant sceptiques. Accueil sympathique, mais d'emblée la discussion démarre sur l'argent qui subsiste dans une communauté sensée vivre hors de tout argent, démonétarisée. Prise de tête sur la différence entre démonétiser et démonétariser.
"Démonétiser veut dire qu'on enlève la qualité de monnaie à un billet ou une pièce. On ne peut donc plus s'en servir pour réaliser des achats ou de la vente… Par contre démonétariser veut dire sortir définitivement de la sphère marchande. On ne peut plus acheter ou vendre un bien démonétarisé…."
Démonétariser n'existe pas dans le dictionnaire français, c'est un néologisme fabriqué sur mesure par les gens de la communauté postmonétaire. S'ils se contentaient de démonétiser, cela n'aurait plus aucun sens. Le seul moyen de démonétiser un billet de banque quand on n'est pas la Banque de France, c'est de le brûler ou de le déchirer en petits bouts. C'est stupide tant que la société de l'argent a encore cours. Quant à démonétiser un objet, un légume ou le mouton qui est dans le près, cela voudrait dire en bon français qu'on ne lui reconnaît plus aucune valeur. Et même un poireau a une valeur, ne serait-ce que nutritive. En revanche, démonétariser le poireau, c'est ne plus le vendre, n'en plus acheter, mais c'est lui redonner une valeur qu'il n'a plus tellement dans un monde monétisé….
Ainsi la famille d'Hugo va aller de surprise en surprise, et vont en ressortir tout chamboulés…, mais c'est là une autre histoire qui peut être vous chamboulera si vous lisez la première histoire jusqu'au bout des 14 jours…