Portraits postmonétaires, JF Aupetitgendre

 

Texte inédit, 50 pages vécues et 50 pages de fiction

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Portraits                Une galerie de portraits peut servir à mettre en lumière l'hypothèse d'une société sans argent ni échange marchand. Pour développer une idée neuve, surtout si elle peut être qualifiée d'utopie, l'incarner dans des personnages est toujours utile. L'histoire réelle ou fictionnelle portée par un personnage se fixe dans la mémoire et ressort plus tard au gré des événements, bien mieux qu'une thèse!

                Tous les personnages cités ici ont partagé avec moi quelques jours ou mois. Seuls les détails qui permettraient de les identifier ont été modifiés. Les histoires sont tout aussi authentiques et m'ont marquées autant qu'elles ont marquées les personnages. Tous ces épisodes ont été choisis parmi bien d'autres pour le sens dont ils étaient porteurs. Si j'en ai gardé un souvenir aussi vif, sans doute vous en souviendrez-vous aussi plus tard, à l'occasion de rencontres, d'évènements, de débats. Peut-être aussi qu'ils lèveront quelques doutes, quelques scepticismes qui vous restent quant à la possibilité d'abolir l'argent…      

                L'écriture de ce petit livret de 19 portraits en 50 pages ayant plu à quelques lecteurs, j'ai pensé qu'il serait bien d'en inventer d'autres en mixant les rencontres, les lieux et les circonstances. Prendre les trois ou quatre personnages, les passer au mixeur et les servir plus vrais que nature, pourrait être utile… Cela a donné 17 autres histoires classées en trois époques, la période prérévolutionnaire, les 100 jours, la contre-révolution. C'est l'avantage de la fiction que de pouvoir partir du présent et de se promener dans des époques postérieures sans être contrait par le réel…   

Petit Manuel provocateur d'avenir, Marc Chinal

 

    

PDF 28p.

Chinal-3.jpegCe petit manuel pratique a été réalisé par Marc Chinal, militant de la première heure en faveur de l'abolition de la monnaie. L'essentiel de ses écrits et réflexions se trouvent sur son site https://notre-futur.fr/

Il résume assez bien les thèses principales qui nous ont conduits à penser une telle révolution,  malgré les quolibets des intellectuels et le scepticisme de nos amis écologistes, décroissants, de la Gauche politique. L'idée est paraît certes utopique et par trop éloignée des préoccupations quotidiennes, et pourtant…

p.2: Guerre économique, guerre pour les ressources, environnement en état de mort imminente, et deux seules solutions: l'individualisme ou le collectivisme…

p.3 Tout est pollué: la faute à qui? Que faire pour améliorer la face du monde? Quelles sont les réponses réalistes qui nous sont proposées?...

p.4: Le premier pas est de comprendre ce qui nous arrive. La philosophie, la psychologie, la sociologie sont si peu et si mal enseignées…Sans doute pour nous éviter de réfléchir…

p.5: La psychologie pourrait être comprise par tous si on évitait les concepts abscons…

p.6: L'essentiel de nos réflexes mentaux viennent de la conscience innée de ce qui nous permet de survivre. Or, la société actuelle est mortifère, et l'argent, par sa rareté, met en danger quantité de gens. Servons-nous de nos réflexes de survie pour faire les bons choix…

p.7: Le système monétaire nous tire vers le bas sans qu'aucune éducation sout en mesure d'atténuer le problème.

p.8: La monnaie ne peut se répartir équitablement, nous réduit à l'état d'acteurs économique, nous met tous en concurrence…

p.9: La monnaie induit la nécessité d'une croissance perpétuelle, ce qui est mathématiquement impossible et nous mène à notre perte collective…

p.10: Nous sommes prisonniers de la production et sans pouvoir choisir pourquoi, comment, pour qui nous produisons. Les "chefs" sont généralement les moins bien placés pour servir le bien commun…

p.11: La seule issue est de changer de paradigme, d'abolir l'argent qui est autant "carotte que bâton"…

p. 12: L'argent fait que l'on est obligé d'accepter n'importe quel travail pour survivre. Le salariat est en somme du "travail forcé"…

p.13: Le problème c'est qu'une société sans argent changerait tout: nos comportements, la démocratie, la  propriété, la confiance en l'autre…

p. 14: L'argent, c'est un permis de dominer, comme l'arme à feu est un permis de tuer…

p.15:  Réparer ce système a été tenté de multiples fois et de multiples manières. Nous n'éviterons pas de changer de système…

p.16: La solution est d'instaurer le gratuit partout ou c'est possible, d'objecter autant que l'on peut au système, de distribuer gratuitement la connaissance, de partager tout ce qui peut l'être (jardin, outillage, transports…)

p.17: Il nous faut construire dès maintenant la confiance en un monde post-monétaire, aussi bien au niveau local que global…

p.18: Il faut décoloniser notre imaginaire de l'argent pour espérer un monde sans vol, sans trafic, sans pauvreté, sans destruction de la nature, où l'harmonie ne serait plus mise à mal en permanence par les intérêts financiers… En voulez-vous?...

p.19: Se présenter aux élections, c'est la tribune que l'on s'est choisie pour fédérer les énergies et décoloniser les esprits…

p.27: La conclusion, c'est qu'en acceptant l'utilisation de la monnaie, nous nous transformons en esclaves volontaires toute notre vie… et nos enfants aussi. Agissons pour notre survie, laquelle ne passe plus par l'argent.

p.28: Comprendre l'humain, comprendre pourquoi le monde actuel ne fonctionne pas bien, changer de paradigme…, c'est l'entrée dans une civilisation post-monétaire….

Ceci est un "petit manuel", pas un programme politique, pas l'attente d'un Grand Soir, encore moins l'espérance d'un homme providentiel ou d'une révolution clé en main. C'est une invitation à entrer dans le détail, dès aujourd'hui, à reprendre, chacun de nous et à partir de nos expériences propres, la maîtrise de nos usages dont l'argent nous a privés…   

Dictionnaire désamouré de l'argent

 

Compilation à monétaire 1035p.
PDF accès libre ici

JFA-Dictionnaire.jpegUne abolition de l'argent changerait une bonne partie de notre vocabulaire. Certains mots disparaîtrait comme monnaie, trader, parkmètre…  D'autres survivrait mais avec un autre sens, comme banque qui reprendrait le sens ancien d'étal, de plan de travail, d'autres seraient à inventer comme Comités des Conciliations, un organisme qui n'existait pas mais qu'il faudra créer.      

Il fallait donc un dictionnaire, puisque l’argent impacte tout ce qui fait nos existences et toutes nos organisations sociales. C’est aussi le format qui permet de piocher le sujet qui intéresse, de réfléchir sur une information avec des articles courts et bien ancrés dans le réel de notre quotidien. J’ai tenté la forme roman (voir Le Porte-Monnaie), la forme essai ( "Description du monde de demain", éditions RJTP, 2021), il manquait cet instrument dans ma boite à outils....

Pas plus qu'un Larousse, mon dictionnaire n'est pas à lire comme un roman. Mais il est bon de s'y référer quand un mot s'impose à nous et qu'on veut le voir sous l'angle postmonétaire, comme on cherche le synonyme, l'antonyme ou l'étymologie d'un mot. En 1035 pages, je ne pouvais couvrir tout le champs des possibles. Il y manque forcément des entrées, beaucoup seraient à compléter. C'est un travail d'équipe qui dépasse mes capacités personnelles. Avis aux amateurs... Le jeu en vaut la chandelle car il nous contraint à voir grand et qu'il nous fait bien sentir la globalité du problème bien en-deçà et au-delà de l'argent...

Essai de réflexion sur Lordon

A propos du "Vivre sans?" de Frédéric Lordon.

JF Aupetitgendre 17p.

JFALordon.jpeg      Le livre de Frédéric Lordon "Vivre sans" qui figure dans la bibliothèque (rubrique Radoteurs) m'a intrigué un bon moment. Comment un universitaire si brillant pouvait-il parler, en des termes aussi critiques, des thèses postmonétaires sans visiblement en avoir lu une seule ligne?

      Je n'ai pu m'empêcher de m'étendre sur le chapitre spécialement dédié au "vivre sans argent", idée qui lui semble être un tragique contre-sens". Il m'a fallu du temps pour trouver une réponse et la consigner dans ces 17 pages. Il semble que ce brillant esprit, tout militant de gauche qu'il soit, analyse toutes les propositions de "vivre sans" (sans Institutions, sans police, sans travail, sans argent...), avec des filtres propres au cadre institutionnel, monétaire, marchand, sociétal actuel. Il est l'exemple parfait de ceux qui réfutent toute sortie du cadre tout en proposant des critiques sévères et intelligentes de ce cadre. C'est à l'évidence un problème mental qui tente de se résoudre par des solutions techniques. Sortir du capitalisme ne peut se réaliser qu'avec les grandes Institutions, le commerce, l'argent, comme au temps de Spinoza (17° siècle) et comme si Agamben était réductible aux catégories spinozistes.   Encore fallait-il le comprendre et c'est l'objet de ce modeste texte. 

            Je n'ai pas le talent de Lordon, mais peut être que ce texte sera un outil de réflexion pour ceux qui rêvent d'un monde sans argent sans oser s'en convaincre… Accès libre du PDF ici